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La Figure du dehors

Paris, Grasset, 1982.

Présentation de l'éditeur (fragment)

     C’est un itinéraire singulier, un cheminement intérieur auquel nous convie Kenneth White, dont le parcours est jalonné par les rencontres déterminantes de Rimbaud, d’Ezra Pound, de Basho et de Scot Érigène, de Segalen et de Thoreau – parcours d’un nomade de l’espace et du temps. La Figure du dehors est le livre clé de Kenneth White, celui qui éclaire son œuvre passée et prépare le terrain de ses créations à venir.

Extraits
Introduction (fragments)

     Si les systèmes, les institutions et la machine culturelle continuent à faire leur travail d'étrécissement et d’aplatissement, il existe aujourd'hui, en marge, une confusion sympathique où se dessine, tant bien que mal (l’absence d’articulation est souvent pathétique) ce que j’ai appelé un désir de sortir. Sortir de quoi ? De la pesanteur du discours socio-moral, des idéologies bien-pensantes, de la médiocrité érigée en modèle, d’une pensée linéaire, d’une psychologie trop étroite, de tous les culs-de-sac de la culture. Sortir donc – pour aller vers quoi ? Il ne faudrait pas définir et nommer trop tôt. Mais en m’avançant un peu (au risque de me faire attaquer sur des positions quand je tiens avant tout à indiquer des cheminements), je dirais que nous allons vers une vie moins enfermée dans le socio-personnel, un champ épistémologique plus large, une éthique plus vigoureuse, une vision esthétique du monde, une poésie du cosmos – toutes choses qui essaient, malgré tout, de faire leur chemin depuis un certain temps.
     […]
     L’accent sera toujours mis sur l’ouverture. Il ne sera jamais question d’enfourcher d’antiques chevaux de bataille ou de s’affubler d’oripeaux anciens (ni folklore, ni historicisme, pas plus qu’il ne sera question de se convertir à quoi que ce soit, d’apporter « un message à l’Occident » ou de faire des appels au rassemblement. Non, il s’agit de s’assouplir, de s’espacer, de s’universaliser. En procédant ainsi, on retrouve les énergies qui furent à l’origine de notre culture.

Presse
Il en a assez des étiquettes qui lui collent à la peau, Kenneth White. Celte (parce qu’il est né en Écosse), exilé (parce qu’il vit en France), et surtout poète. Dehors, les étiquettes ! Il ne se fâche pas, Kenneth White ; mais il faut s’entendre : le celtisme, l’Orient, la poésie, il les traite à sa manière. Cela donne le livre d’un « nomade » qui suit sa piste individuelle, singulière mais non solitaire puisqu’il retrouve les membre de sa tribu : Rimbaud, Segalen, Whitman, Delteil, Pound et autres éveilleurs qui ont voulu, comme lui, « garder la vie ouverte et mouvante » devant eux. Même si certaines étapes de ce voyage sont un peu éprouvantes cette invitation à aller voir « dehors » fait du bien : on sent se décloisonner son petit savoir !
     Hélène Renard, Le Figaro Magazine

Le but de la démarche [de Kenneth White] c’est de faire passer un courant d’air frais dans une atmosphère intellectuelle passablement confinée, de nous redonner les vraies clés de la connaissance qui aux yeux de notre homme ne sont pas uniquement de nature rationnelle mais plutôt de nature poétique. D’où son admiration pour les grands esprits occidentaux qui ont partagé le même souci. […] Des landes de l’Écosse natale aux rives du Gange, de la Sibérie à la Chine, c’est en fait à une promenade érudite que nous convie Kenneth White et même si l’on regrette que ses pas ne le dirigent jamais vers Jérusalem on mentirait en dissimulant l’intérêt que l’on prend à accomplir ce pèlerinage aux sources en sa compagnie.
     Éric Roussel, France catholique