Le Visage du vent d'est
Traduit de l'anglais par Marie-Claude White.
Nouvelle édition. Paris, Albin Michel, 2007.
Préface à la nouvelle édition (fragment)
Une ville balancée entre Occident et Orient, les petites îles odorantes de la mer de Chine, la grande île montagneuse de Taïwan, puis la suave et sauvage Thaïlande, des rivages du Sud aux collines du Nord, et les berges méditatives du Mékong… Voilà la géographie de cette pérégrination.
Mais à l’intérieur de la géographie, il y a le vent qui souffle, et derrière le voyage, il y a le visage.
Le « visage du vent d’est » est une ancienne expression chinoise pour désigner la réalisation du tao. « Si tu reconnais le visage du vent d’est, dit Chou Hi, chaque fleur est le printemps. » Et Lao Tseu, parlant de la région où souffle le « vent d’est », dit : « Impossible à définir, on l’appelle la forme du sans forme, et l’image de ce qui n’a pas d’image. »
Ne cherchons là ni religion, ni philosophie, ni mystique.
Il existe un au-delà de tout cela, qui n’est pas un au-delà.
À propos de « l’homme réel sans situation », Rinzaï dit ceci : « Il est sur la route, sans avoir quitté la maison. Il est dans la maison sans avoir quitté la route. N’est-il qu’un homme ordinaire, ou a-t-il pénétré autre chose ? Qui peut le dire ? Il n’est homme vivant qui puisse le définir. Dès que vous essayez de le saisir, il n’est plus là – il est de l’autre côté de la montagne. »
Quand je voyage, j’ai toujours cette phrase en tête.
Extraits
Presse