Dérives
Traduit de l'anglais par plusieurs traducteurs.
Paris, Laffont, coll. Lettres nouvelles, 1978.
Préface de l'auteur (début)
Dérives… Une fois quittées les rives de notre culture, l’existence n’a plus d’amarres. Dérives du corps-esprit, recherches peut-être, au-delà du connu, vers… quoi ? Pas de promesses, pas de définitions. Mieux vaut voir le visage qu’entendre le nom.
Il peut nous arriver de rêver d’un archipel anonyme, de prévoir un espace mental inédit, de projeter un nouveau territoire de l’être. Mais le rêve n’est pas la dérive, la prévision n’est pas le voyage, le projet n’est pas la présence.
La théorie peut être brillante, mais le travail s’effectue dans l’obscurité, loin des assemblées, loin des conjugaisons établies. Pour éprouvante qu’elle soit, cette obscurité a ses lumières, et dans ce travail il y a, mêlée parfois à l’angoise, une jouissance profonde.
Un livre de voyage ? Oui, sans doute. Mais alors de voyages qui dépassent la géographie. Plutôt un livre d’essais, existentiels et intellectuels à la fois – approches, approximations, aperçus – par quelqu’un qui est avant tout un piéton, parfois un passager, toujours un passant.
Extraits
Presse